( 20 Lignes minimum)
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You’d know how the time flies. Only yesterday was the time of our lives.
We were born and raised in a summer haze. Bound by the surprise of our glory days.
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La journée était chaude, bien trop chaude. Pourtant, c'était aujourd'hui le seize novembre mille neuf cent cinquante trois. Gustave Lecomte, entouré de ses deux fils, l'un âgé de dix et l'autre de cinq ans, attendaient dans le couloir de leur modeste demeure. Ils étaient tantôt debout, tantôt assit, tantôt faisaient les cent pas. Sur leur visage se mêlaient inquiétude et impatience, les rendant tout trois à proprement parler insupportable. La famille Lecomte était de réputation plutôt impatiente, tête en l'air, et incroyablement bornée. Cela dit, elle s'arrêtait sur les limites du territoire français, puisqu'au Royaume-Uni, peu de gens avaient déjà entendu parler de cette famille de Sangs-Purs tout de même fort respectable. Si vous avez entendu parler d'eux, c'est que vous connaissez l'école de sorcellerie française BeaxBâtons où bon nombre des directeurs viennent de cette ignée cultivant la même haine des Moldus et des Sangs-Impurs que leurs voisins anglais.
Mais ce n'était pas à l'école que Gustave songeait, l'air si inquiet. Du moins, par ennui, il lui arrivait d'y penser, mais les cris de douleurs dans la chambre d'à coté que poussait son épouse le faisait rapidement revenir à la réalité. Neuf mois que toute la famille attendait ce délicieux jour où même le soleil s'était donné la peine de venir. Neuf mois qu'il s'interrogeait constamment. Aurait-il de nouveau la chance d'avoir un fils ou cette fois-ci lui ferait-on cadeau d'une fille pour réjouir sa tendre épouse ?
Sans prévenir, la porte de la chambre conjugale s'ouvrit sur une guérisseuse d'un grand hôpital anglais que Gustave avait fait venir. Elle tenait dans ses bras, enroulé dans un linge, un tout petit bébé à la peau encore toute rose qui sanglotait. Les deux frères se regardèrent et s'en approchèrent, intrigués par ce nouveau compagnon de jeux. Leur père s'approcha et prit sa progéniture dans ses bras, heureux de sentir ce nouveau petit corps chaud contre lui. La guérisseuse lui annonça que sa femme et sa fille allaient bien et qu'elle allait désormais devoir retourner à Sainte Mangouste. Sa « fille ». En observant ce nourrisson qui gesticulait et pleurnichait, il ne put retenir et sourire et ne fut pas de cœur à regretter de ne pas avoir eut un troisième fils.
- Chut... murmura-t-il aussi doucement qu'il le put. Chut Emèra Rose Lecomte...
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Tonight we are young, so let's set the world on fire
We can burn brighter than the sun.
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Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire. En d'autres thermes et ennuyantes BUSES que tout sorcier scolarisé en cinquième année, dans n'importe quelle école, se doit de passer, avec plus ou moins de réussite.
Penchée sur sa feuille de parchemin, la jeune Emèra, assise devant son pupitre entre les murs de BeauxBâtons se creusait la tête. Pourquoi sa mère l'avait-elle donc forcée à prendre la divination ? Lire l'avenir dans les feuilles de thé était quelque chose qu'elle aimait passablement faire, et qui lui arrivait de réussir. Mais elle ne voyait pas comment pouvait-on donc interroger des élèves sans boules de cristal et sur des feuilles de parchemins et avec une seule et unique question : « Décrivez trois manières différentes de lire l'avenir grâce aux étoiles. »
Emèra enroula nerveusement la natte qui nouait ses cheveux châtains autour de ses doigts, ses yeux noisettes rivés sur sa feuille, et son autre main tenait une plume trempée dans l'ancre, au dessus du parchemin, prête à écrire toutes les réponses qui venaient à son esprit.
En tant que brillante élève, elle avait aussi prit l'Astronomie, une matière qui lui plaisait moins que la divination, mais qui venait contredire la question posée sous ses yeux. Les étoiles, a travers les constellations, content des histoires et légendes, non l'avenir...
Elle releva les yeux vers ses camarades qui partageaient sa manière et qui ne semblaient pas plus inspirés qu'elle. Pourtant, elle ne pouvait pas se permettre de rendre « copie blanche ». On attendait d'elle qu'elle réussisse ses BUSES à la perfection, ou presque. Elle avait vite assimilé les principes fondamentaux des Sangs-Purs et ne se gênait absolument pas pour les appliquer elle-même. Dès qu'elle l'avait put, elle avait revêtit la robe en soie bleu Tiffany de la célèbre école où elle menait des études exemplaires dont sa mère n'arrêtait pas de chanter les louanges, ajoutant que cela mènerait sa fille vers une réussite presque certaine.
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Summer has come and past, the innocent can never last
wake me up when september ends.
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Les vacances d'été étaient arrivées plus vite qu'Emèra n'aurait put l'imaginer. Elle était seule, dans sa grande chambre, assise sur son lit, accoudée à la fenêtre qui lui accordait une superbe vue sur la mer, regardant, sans s'en lasser, le va et vient des vagues dont l'eau transparente venait recouvrir le sable fin.
Les choses avaient bien changé pour elle. Elle était devenue une jeune femme de dix-sept ans qui faisait la fierté de ses parents. Elle était devenue ce qu'on avait toujours attendu d'elle : une très belle femme, cultivée, gracieuse et distinguée. Emèra avait même été plus loin encore, elle était diplômée. Certes, depuis la veille, mais cela lui avait apporté beaucoup de joie.
Elle tourna son regard vers son uniforme de BeauxBâtons peu nostalgique de penser que toutes ces belles années étaient terminées. Que ferait-elle de sa vie désormais ? Ses parents ne lui avaient jamais rien dit à ce sujet. Son frère aîné avait déjà vingt-sept ans et ne travaillait pas à BeauxBâtons étant donné que le poste venait d'être confié à une certaine Olympe Maxime, il avait donc dut partir pour Londreset se rabattre sur un petit emploi à Gringott's. De toute manière, ils n'avaient jamais été très proches et il ne faisait pas vraiment la fierté de la famille. Son autre frère, de vingt-deux ans, avec qui elle avait toujours été si proche, venait d'à son tour quitter la région pour un emploi dont Emèra ne connaissait rien.
Elle entendit vaguement quelques coups portés à la porte d'entrée, mais comme d'habitude, laissa leur elfe de maison s'occuper de l'accueil. De toute manière, personne ne venait jamais la voir. Elle voyait déjà ses amis toute l'année, ses parents ne voudraient pas qu'elle les voit en dehors de l'école.
D'en bas, elle entendit sa mère crier son prénom, ce qui la tira bien vite de ses pensées. En bonne fille bien obéissante, elle se leva, sortit de sa chambre et descendit les escaliers en colimaçons qui menaient au salon. Gustave et son épouse étaient assit sur un premier canapé et deux hommes qu'elle ne connaissait pas, sur celui d'en face.
La jeune fille s'arrêta sur l'avant dernière marche, intimidée par ces présences masculines qu'elle n'avait jamais vu avant. Le plus jeune des deux hommes semblait être le fils et avoir au moins la vingtaine. Elle se sentie encore plus intimidée et extrêmement gênée lorsqu'il l'observa de haut en bas sans aucune discrétion. On lui avait souvent dit qu'elle était belle, mais cela ne l'empêchait pas de se sentir mal à l'aise par ce jeune homme qui l'étudiait comme on étudie un hiboux avant de l'acheter. Lui non plus, n'était pas mal, et le fixer à son tour fit monter le rouge à ses joues.
Sa mère l'invita à s'asseoir et elle s'exécuta, restant à coté de son père.
- Comme je disais, nous ne faisons qu'honorer ce que nous avions mit au point il y a dix ans, intervint dans un parfait anglais l'homme le plus vieux qu'elle ne connaissait pas.
Quelque chose avait donc été convenu entre son père et lui. Quelque chose qu'on ne lui avait pas dit, mais qui ne tarderait pas à se faire connaître.
Finalement, son père lui avait lâché d'une traite qu'à l'âge de sept ans elle avait été promise au fils Macnair et qu'après leur mariage allait partir vivre au Royaume-Uni avec lui. La nouvelle ne fut étonnamment pas un choc pour la jeune fille, il avait été évident que ses parents avaient déjà planifié sa vie il y a bien longtemps. Elle était simplement restée de marbre, souriant poliment, jambes croisés, mains sur ses genoux, le dos droit, comme sa mère lui avait enseigné.
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I shot for the sky, I’m stuck on the ground. So why do I try,
I know I’m gonna fall down. I thought I could fly, so why did I drown ?
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La neige tombait par gros flocons dehors, où la température était énormément descendue. A l'intérieur du manoir Macnair l'air était déjà un peu plus chaud grâce à l'énorme cheminée dont le feu qui crépitait brisait le silence de plomb. Emèra était seule ce soir là, une fois de plus. Elle avait épousé Walden Macnair trois ans plus tôt, alors qu'elle n'était âgée que de dix-sept ans et sa vie était a peu près ce qu'on lui avait expliqué. Elle était devenue une épouse attentionnée, et avait gardé sa douceur. Pourtant, elle n'arrivait pas à se faire à cette nouvelle vie, bien trop solitaire à son goût. Elle ne faisait plus que superviser leurs elfes de maison, s'occuper de préparer deux trois potions que Walden, son époux, lui demandait, et... en fait, s'occuper de ce que Walden lui disait de faire. Bref, Emèra, à vingt ans, était devenue la parfaite petite épouse entièrement dévouée à son conjoint. On l'avait éduquée comme ça, et de toute manière, elle ne voyait pas d'autre avenir pour elle que de continuer ce qu'elle faisait depuis trois ans.
En revanche, un seul bémol venait noircir le tableau : comme toute femme de son rang, elle se devait de donner à son mari un héritier. Chose qu'elle ne parvenait pas à exécuter. Ils avaient beau essayer, ça n'aboutissait jamais a une grossesse qui durait plus de trois mois. Noël approchait, Emèra avait déjà dressé l'immense sapin qui sentait bon la forêt près de la cheminée et ne pouvait s'empêcher d'imaginer des enfants courant tout autour, joyeux par l'approche des fêtes.
Elle sentait bien que Walden devenait distant et directement, elle s'était imaginée qu'il lui en voulait terriblement, et ça, c'était bien la pire chose qui pouvait lui arriver. Consumée par la culpabilité et le chagrin, elle avait finit par prendre une fiole qui contenait un liquide couleur cassis et dont elle connaissait parfaitement les effets puisque son mari lui avait demandé d'en préparer pour achever une créature intempestive.
Elle avait but le philtre de Mort Vivante d'un coup, ne se souciant pas de le diluer pour lui donner meilleur goût. Non. Ce qu'elle voulait, c'était mettre fin à sa vie.
En moins de temps qu'il n'avait fallut pour le dire, la sorcière s'était écroulée sur le sol, prise de violents spasmes, la fiole encore dans sa main. Elle pâlissait à vue d'oeil, ne songeant plus à son père que la vieillesse avait finit par emporter, ne songeant plus à sa mère pour qui elle était encore la fierté mais avec qui elle avait coupé les ponts depuis son mariage, ne songeant plus son frère adoré, qu'elle voyait une fois par mois. La seule chose qui lui importait, c'était la violente douleur qui s'était emparée d'elle et qui faisait rouler des perles salées le long de ses joues.
Soudain, la porte s'était ouverte et Bellatrix Lestrange était entrée dans le salon, criant le prénom du propriétaire des lieux. Elle eut l'air bien surprise en voyant Emèra allongée sur le sol, a demie morte, et se contenta d'un « par Merlin ! » exaspéré en comprenant l'acte de la jeune femme qu'elle ne connaissait pas vraiment. Les réflex rapides de la Mangemort n'avaient pas marqué Emèra sur le moment, mais à jamais, elle les admireraient. Bellatrix avait fouillé l'armoire à potion et avait dégoté une potion Winggenweld, l'unique remède. Elle l'avait administré à la mourante qui n'avait mit qu'une courte minute à se remettre. Ce n'était pas une femme chaleureuse, mais son regard froid suffi à Emèra à se sentir coupable de son acte. Elle lui avait ensuite expliqué qu'elle aimait Walden, qu'elle l'admirait plus que n'importe qui et que la simple idée de le décevoir la plongeait dans une affreuse douleur. Bellatrix avait semblé comprendre, et lui avait fait promettre de ne pas recommencer, parce que les Sangs-Purs méritaient de mourir d'une belle mort et parce qu'un suicide n'était digne que des traîtres à leur sang.
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I know that if we give this a little time, it'll only bring us closer to
the love we wanna find, it’s never felt so real.
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L'année 1978 allait bientôt toucher à sa fin car septembre fleurissait tout juste. Emèra n'avait que vingt cinq ans, mais elle avait la sensation de ne plus pouvoir vieillir. Sa vie ne bougerait plus, aux cotés de Walden, à continuer son travail d'épouse, et cette constance avait quelque chose de rassurant. Un jour, elle lui donnerait un héritier, et il seraient comblé. La vie s'offrait à elle comme un immense roman qu'on commence tout juste à lire. Heureuse, dans son petit cocon, elle n'attendait plus que les chapitres se tournent, les uns après les autres, prête à enchaîner les péripéties jusqu'à l'épilogue.
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