Knockin' on Heaven's door. Knockin' on Lestrange's door. [Bellatrix]

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La nuit n'allait par tarder à tomber. Il était vingt heures tentes et le soleil se couchait tout juste sur le Royaume-Uni, mettant fin à une journée de plus. Cette journée avait été pour Emèra, comme pour beaucoup de monde, une journée banale. En fait, en bonne épouse soumise, elle passait son temps dans le triste manoir Macnair où elle y coulait des jours tristes et monotones, attendant le retour de Walden. Ah Walden ! Le grand amour de sa vie, du moins, elle s'était habituée a le voir comme ça, n'ayant de toute façon pas d'autre choix. Elle avait apprit a respecter cet hommes sous tous ses aspects, même les plus détestables. Par exemple, ses colères totalement excessives et souvent pour bien peu. Elle lui pardonnait tout dans l'espoir qu'un jour, il serait un époux. Un vrai époux. Un homme qui prendrait soin d'elle, un homme qui la comblerait de bonheur. Bien entendu, Walden Macnair était un bourreau, un homme froid, cruel, agressif et présentant de grandes disposition à se faire détester. Emèra devait bien être la seule personne qui n'était pas hypocrite avec lui et qui lui vouait un amour sans borne. Même si cela allait sûrement à sens unique, elle avait constamment besoin de monter qu'elle était l'épouse qu'il attendait.
Elle prenait son devoir très a coeur, même si honnêtement, il ne montrait pas vraiment qu'il était satisfait d'elle. En vérité, la sorcière le savait, elle le décevait de plus en plus en lui faisant attendre la venue d'un héritier. Une attente qui devenait longue, si bien pour elle que pour lui. Mais a dire vrai, il la pressait de plus en plus, ne comprenant visiblement pas que ce n'était pas sa faute si elle ne tombait pas enceinte. « Quoi ? Que t'ais-je fais pour que tu me fasse ça ?! Ne m'aimes-tu donc pas ? » lui hurlait il a chaque fois que leur tentative avait échouée. Comme toujours dans ces moments-là, Emèra se murait dans le silence, lui tendant presque le couteau pour se faire poignarder. Chose qui devait prodigieusement énerver Walden. Ou le gratifier. Sentir qu'une femme était entièrement dévouée à lui prodiguait toujours beaucoup de plaisir.

Toujours est-il qu'il était vingt heures trente et que Walden n'était pas rentré depuis quatre jours. Où était-il ? Que faisait-il ? Elle l'ignorait. Assise dans le canapé en cuire du salon, les genoux contre sa poitrine, elle ne cessait d'être inquiète. La trompait-il ? Cette possibilité la faisait enrager de jalousie. L'idée même qu'une autre femme qu'elle profite de la présence de son bien-aimé la faisait écumer de rage.

- Madame désire-t-elle quelque chose ? demanda une petite voix a quelques mètres d'elle.

Emèra sursauta brusquement. Elle n'avait pas entendu l'elfe de maison des Macnair entrer. Il s'était incliné si près du sol que son long nez osseux touchait presque le parquet. Ah combien Emèra pouvait détester cette créature ! Pourquoi les sorciers ne pouvaient-ils pas tout faire eux-même ? Jamais dans sa jeunesse, sa famille n'avait eut recours aux elfes de maisons et ce n'était pas prêt d'arriver.

- Des nouvelles de Walden ? demanda-t-elle d'un ton détaché même si elle en connaissait parfaitement la réponse.

- Le Maître n'a pas donné de réponse, répondit-il en restant le nez collé au sol.

Tout a coup, la lourde porte d'entrée claqua brusquement et les yeux de l'elfe et ceux d'Emèra se dirigèrent lentement vers cette direction. Walden apparu, dans sa tenue de de bourreau, tout vêtu de noir. La jeune sorcière se leva tout a coup, lissa les plis de sa robe et avança vers lui d'un pas quelque peu hésitant. Il la jaugea un instant du regard, arquant un sourcil, l'air d'attendre qu'elle parle.

- Je t'attendais... murmura-t-elle d'un petite voix.

Il n'eut pas plus de réponse. Il se contenta de la regarder d'un air impassible, croisant les bras, attendant qu'elle s'explique enfin sans tourner autour du pot

.

- Je... Je suis enceinte, affirma-t-elle avec un immense sourire.

Un sourire se dessina enfin sur les lèvres de son époux et contre toute attente, il vint la prendre dans ses bras. Emèra, tout a coup comblée de bonheur par cet élan de tendresse ne put s'empêcher de sourire en se blottissant volontiers contre lui. Mais très vite, il se dégagea de son étreinte pour la dévisager d'un air autoritaire.

- Je t'interdis de voir Bellatrix Lestrange et Vawlish.

Cette déclaration fut comme un coup de poing dans le ventre. Elle espérait juste qu'elle ne perdrait pas une fois de plus le bébé, mais lui, ce qui l'obsédait c'était qu'elle ne voit plus ses amis les plus chers. La jeune femme eut beau lui demander pourquoi, le supplier, implorer sa compatissance, rien y faisait. Il campait sur ses positions.

- J'exige que tu ne les revois plus. Ils ont mauvaise influence.

Après ses paroles, il s'en alla, sous prétexte d'un travail au ministère. N'en venait-il logiquement pas ? La jeune femme se sentit terriblement seule et abandonnée. Comment ferait-elle sans ses deux amis ? Les deux personnes qu'elle préférait au Royaume-Uni. Prise d'une effroyable envie de voir Bellatrix, elle ne prit même pas la peine d'enfiler une cape et transplana directement devant son manoir où elle frappa à la porte avec obstination.

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EMERA MACNAIR & BELLATRIX LESTRANGE
❝ Les règles sont faites pour être brisées. ❞

© CJ.POMME'

La pendule de la salle à manger indiquait presque 20 heures.
Le couple Lestrange venait à peine de terminer de dîner. Ils étaient assis l'un en face de l'autre au large d'une longue table ouvragée en bois massif, dont les rebords avait été habillement sculpté à l'image des armoiries familiale.
Comme toujours, les elfes de maisons avaient préparé un repas délicieux de l'entrée au dessert. On n'aurait pas pu en dire autant si Bellatrix avait été derrière les fourneaux...
Tout au long du repas, ils avaient abordés divers sujets de conversations. Rodolphus et Bellatrix avait presque tout le temps des choses à se dire, grâce à leur nombreux points en communs et ce, même après tant d'années de mariage. Cependant un silence venait de s'installer alors que les elfes débarrassait ce qu'il restait du dessert.

- Je n'aime pas cette table. Dit Rodolphus, brisant ainsi le court silence.

- Pourquoi ? Demanda Bellatrix, le regardant.

Elle était un peu étonnée de l'entendre dire cela d'un meuble si précieux, si représentatif de la grandeur des Lestrange. Il était aussi étonnant que Rodolphus parle de meubles, alors que tout deux n'avait pratiquement parlé, durant le dîner,que de leur idéaux racistes, de leur prochaine mission, et de leur prochains meurtres, qui étaient sans aucun doutes, des centres d'interêt bien plus intéressant.

- Elle est trop grande, même en largeur. Elle met trop de distances entre nous...Et je n'aime pas être loin de toi Bellatrix..., dit il.

- Tu n'es pas loin de moi, Rod. répondit Bella, un léger sourire sincère au lèvres, approchant doucement sa main, sur la table, de celle de son mari. Elle la saisit et la serra contre la sienne. Il était toujours arrivé à Rodolphus, depuis qu'elle l'avait épousé, de recourir à ce genre de discours métaphorique pour la séduire. C'était assez romantique, et comme tout les femmes, Bellatrix n'allait pas se plaindre de remarquer une once de romantisme chez son mari.

- Peut-être, mais je veux que tu sois encore plus proche, répondit Rodolphus, souriant en coin.

Bellatrix émit un léger rire, ayant compris où il venait en venir. Il était en effet étrange qu'il parle d'un sujet si banal que les meubles, sans avoir d'idées derrière la tête. Mais elle aimait cela. Que Rodolphus lui rappelle sans cesse qu'il l'aimait, qu'il la désirait. Et il l'aimait, vraiment.
Ils auraient d'ailleurs pu être le couple parfait. Mais ils ne l'étaient pas. Et ça, Bellatrix le savait bien, car c'était elle qui rendait cela impossible. En effet, malgré toute l'affection qu'elle avait pour Rodolphus, elle en aimait un autre...

Avant que Rodolphus n'aie pu poursuivre dans son élan de séduction, quelqu'un frappa à la porte.
Le couple échangea un regard étonné, et interrogatif, comme pour demander si l'un ou l'autre savait de qui il s'agissait. Apparemment, ce n'était pas le cas.

- Qui est-ce, à cette heure ?, demanda Rodolphus.
- Je ne sais pas..., répondit Bella qui, lâchant doucement la main de son mari, se leva et se dirigea vers la grande fenêtre pour voir de qui il s'agissait.

Plusieurs fenêtres du Manoir Lestrange, renfoncée à l'avant de la façade, offraient un angle de vue parfait sur la devanture de la demeure, et donc sur la porte d'entrée principale. Bellatrix regarda le plus discrètement possible à travers la vitre, et reconnut sans problème l'identité de ce visiteur tardif qui s'obstinait à frapper à la porte. Il s'agissait d'Emera Macnair, cette femme qu'elle avait sauvée de la mort, et avec qui elle était depuis, devenue amie.

- C'est Eméra..., dit Bellatrix avant de revenir vers Rodolphus.

- Eméra Macnair ?

Bellatrix ne vit pas d'intérêt à la question posée par son mari, ne connaissant pas d'autres dénommée Eméra, mais y répondit tout de même par politesse, d'un simple hochement de tête.

- Je n'aime pas beaucoup Walden Macnair, affirma Rodolphus.

- Je ne l'aime pas beaucoup non plus. Mais il s'agit de sa femme et pas de lui, répondit simplement Bella, alors qu'elle allait passer la porte de la salle à manger. Une réplique féministe qui la caractérisait si bien...

Rodolphus acquiesa. Il n'était pas contre ses points de vues sur l'égalité des hommes et des femmes au contraire, il les soutenait. C'est d'ailleurs une des choses qui avait tout de suite plu à Bella chez l'héritier des Lestrange.

- Tu vas ouvrir ? A cette heure ?

Rodolphus n'avait rien contre Emera Macnair, mais il était vrai qu'il aurait préféré ne pas avoir de visite ce soir là, pour pouvoir rester seul à seul avec Bella.

- Bien sur, quelle question ! Répondit Bella, un peu surprise.

- Oui, tu as raison..., répondit Rodolphus, en se levant, se rendant compte que sa question n'avait pas lieu d'être, et qu'il était évident que Bella devait recevoir Emera. Je vais prendre ma douche maintenant, ainsi vous serez seule toute les deux, entre filles..., ajouta-t-il,et passant près de sa femme, il déposa un baiser sur ses lèvres.
- Merci Rod', répondit-elle, lui adressant un léger sourire.

Elle traversa ensuite le couloir principal pour aller ouvrir à son amie. Elle savait que si Emera était venue la voir, ce n'était pas sans raison. Elle était aussi presque certaine que la raison était en rapport avec Walden, encore et toujours. Comment pouvait elle aimer cette homme qui ne la méritait absolument pas ? Bellatrix ne comprendrait jamais...

- Emera...Entre, je t'en prie, invita t-elle après avoir ouvert la porte assez largement. Tout va bien ? demanda-t-elle ensuite, bien qu'elle ne se doute un peu de la réponse...

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Au diable le politesse, au diable les bonnes manières. Le nœud à la gorge, Emèra tambourinait à l'énorme porte en ébène du manoir Lestrange, ne pensant pas instant les déranger.
Finalement, la lourde porte sombre s'ouvrit sur une femme a l'allure prestante que la sorcière connaissait bien.

- Emèra... Entre, je t'en prie. Tout va bien ? demanda-t-elle sans avoir l'air vraiment surprise par cette soudaine venue.

La jeune femme ne prit même pas la peine de répondre à la question et entra dans le manoir pour sauter au cou de Bellatrix. Son ami n'avait pas des élans d'affection comme elle en avait, et elle le savait. Rares étaient leurs étreintes, mais cette fois-ci, Emèra en avait besoin. Elle serra Bellatrix dans ses bras, ayant besoin de la tendresse et l'amour de quelqu'un. Même si côté tendresse, son amie n'était pas franchement la meilleure, Bellatrix était la seule qu'elle avait envie de voir. La seule femme qui la soutiendrait et lui donnerait raison. La seule femme en qui elle avait confiance. Sa seule amie.

- Oh Bellatrix ! murmura-t-elle d'une voix tremblante. Bellatrix... Si tu savais...

Ce qu'elle avait toujours admiré chez cette femme, était l'assurance dont elle faisait preuve. Elle osait tenir tête a son mari, elle était Mangemort, elle menait elle-même sa vie comme elle l'entendait. La Lestrange était une légende vivante pour elle. Une femme qu'elle admirait, qu'elle respectait, et qu'il lui arrivait parfois d'envier.
Au bout de quelques secondes, Emèra relâcha son étreinte, ne désirant pas mettre Bellatrix mal à l'aise. Elle fit un peu comme chez elle, tant elle était habituée à venir chez son amie. Elle balaya le large couloir richement décoré dans lequel elles se trouvaient toutes deux. Emèra n'alla pas plus loin. Déjà, parce qu'elle avait beau régulièrement venir ici, elle attendrait que Bellatrix l'y invite, du moins, si elle en exprimait l'envie.

- Rodolphus n'est pas là ?...

Vu l'heure, bien-sûr que si, il était là. Sûrement dans le salon, a attendre que sa femme revienne. Elle devait les déranger d'ailleurs. Il était plus de vingt heure, à tout les coups, ils étaient occupés. Leur couple était si lié, Emèra les voyait si parfait, qu'elle culpabilisa un peu. Pourquoi n'avait-elle pas eut un homme qui se souciait d'elle ? Pourquoi avait-il fallut qu'elle soit forcée d'aimer un homme aussi buté et cruel que lui ? Il ne faisait visiblement pas de différence entre son épouse et un elfe de maison. Le ton de ses ordres étaient le même pour les deux.

- Je suis désolée... s'excusa la jeune femme en baissant les yeux, ses joues se colorant légèrement de rouge. Je n'ai pas pensé à regarder l'heure, je me rends maintenant compte qu'il est bien tard. Vous devez certainement être bien occupés...

Elle se mordit nerveusement la lèvre inférieur, se fichant éperdument qu'elle avait l'air d'une gamine prise en faute. Cela ne se faisait pas, de montrer ses émotions. Mais après tout, c'était Bellatrix, et elle savait qu'elle pouvait se laisser aller avec elle.

- C'est Walden... Il m'interdit formellement de vous revoir, toi et Aaron, fit-elle d'une vois frêle. Je ne pourrai jamais !

Pourtant, elle avait bravé les interdis. Elle était là. Chez les Lestrange. Là où elle ne devait absolument pas être... Son coeur se serra. Si Walden apprenait qu'elle était ici, ou même sortie, jamais elle ne reverrait la lumière du jour.

- Oh pitié Bellatrix ! supplia-t-elle. Ne lui dis pas que je suis là... Je t'en pris... J'avais besoin de te voir...

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EMERA MACNAIR & BELLATRIX LESTRANGE
❝ Les règles sont faites pour être brisées. ❞

© CJ.POMME'

Emèra ne prit pas la peine de répondre à la question de son amie. Ce n'était pas nécessaire de toute façon, car Bellatrix avait bien deviné quelle était la réponse. Elle entra dans le manoir et se jeta dans les bras de Bellatrix, qui, n'étant pas une personne très chaleureuse et très tactile, ne s'attendait pas à un tel témoignage d'affection. Mais l'épouse de Rodolphus ne repoussa aucunement Emèra, au contraire comprenant qu'elle avait besoin d'être rassurée de la sorte, elle la serra contre elle.
Dans un sens, Bellatrix n'avait pas trop de difficulté à interpréter les comportements de son amie, et à trouver la bonne façon d'y réagir. Il faut dire qu'Emèra avait de nombreux points en communs avec la sœur de la mangemorte, la douce Narcissa, de qui elle était très proche.

- Oh Bellatrix...murmura t-elle, Bellatrix si tu savais...

Bellatrix connaissait bien la situation dans laquelle se trouvait Emera. Si elle était traditionaliste, une chose que la jeune mangemorte n'avait jamais supporté dans les coutumes des sangs purs était la place que l'on attribuait à la femme au sein de la société. Elle répétait d'ailleurs sans cesse, qu'un jour, quand ils auront gagné, elle ferait de son mieux pour obtenir la permission du Seigneur des Ténèbres afin de réformer cela. Quand ils auraient gagné, de toute façon, elle deviendrait un modèle pour toutes les femmes de sang-pur. Elle le savait, elle l'avait toujours su. Telle était son destin, le destin d'une guerrière.
Mais Bellatrix ne connaissait pas directement la situation, dans le sens où, elle ne la vivait pas. Elle était mariée à un homme qui la respectait et qui la traitait comme son égal. Et à vrai dire, si cela n'avait pas été le cas, Bella n'aurait pas voulu l'épouser, elle n'aurait jamais cédé à ses avances, et ne serait pas non plus devenue, des années auparavant au début de sa scolarité à Poudlard, sa meilleure amie.

La brillante mangemorte, tenant compte du fait que le silence pouvait parfois être bénéfique, préféra ne pas harceler de question Emèra, et d'attendre que celle ci se sente prête à lui dire ce qui n'allait pas.
L'épouse de Walden finit par se détacher de l'étreinte partagée avec son amie et avança de quelques pas dans le hall d'entrée qu'elle connaissait assez bien pour l'avoir traversé à plusieurs reprises. Elle s'arrêta devant la porte du salon, et alors que Bellatrix, derrière elle, ouvrait la bouche pour lui demander ce qui s'était passé, Emèra posa timidement une question.

- Rodolphus n'est pas là ?

- Si, il est là, mais il est parti prendre sa douche, répondit Bella. Entre ne t'en fais pas, il ne viendra pas nous déranger...ajouta-t-elle, en passant devant Emera pour ouvrir la porte du salon, l'invitant à la suivre.

- Je suis désolée...s'excusa l'épouse de Macnair en baissant les yeux, rougissant légèrement. Je n'ai pas pensé à regarder l'heure, je me rends maintenant compte qu'il est bien tard. Vous devez certainement être bien occupés...

- Non, ne t'en fais pas, tu ne nous déranges pas, nous venions juste de finir de dîner..., la rassura-t-elle d'un sourire sincère. Au lieu de t'inquiéter pour nous deux, dis moi plutôt ce qui ne va pas..., ajouta-t-elle ensuite, lui proposant d'un geste de la main- de s'asseoir sur l'un des fauteuils en cuir.

- -C'est Walden... Il m'interdit formellement de vous revoir, toi et Aaron, fit-elle d'une vois frêle. Je ne pourrai jamais !

Il n'était pas étonnant d'apprendre que Walden était encore responsable de la tristesse de sa femme.
Bellatrix soupira. Un tel comportement était vraiment méprisable. Emera était une épouse entièrement dévouée à son mari, douce, gentille et respectueuse, comme sa chère Narcissa. Bella n'aurait pas supporté que Lucius se comporte ainsi avec Cissy, mais heureusement il n'était pas irrespectueux à ce point.
Quant à Rodolphus, il n'aurait pu que convaincre Walden à ce propos ; il avait bien de la chance d'avoir épousé une femme si docile. Mais cet idiot de Macnair se croyait apparemment tout permis, pour traiter sa femme de la sorte.
Le fait qu'il veuille empêcher Emèra de lui rendre visite ne surprenait pas non plus Bellatrix. Elle savait ce que Walden Macnair avait toujours pensé d'elle, mais malheureusement pour lui, il avait toujours eu tort. Il pensait qu'elle n'avait pas sa place parmi les Mangemorts, pourtant un poste bien plus haut que le sien lui avait été attribué. Cela ne devait pas le mettre de très bonne humeur.
Sans parler du fait qu'elle était amie avec sa femme depuis quelques années, et que Walden voyait en Bella tout ce qu'une femme ne devait pas être. Pauvre de lui...

- Il n'a pas aucun droit de t'interdire quoi que ce soit, ne l'écoute pas...répliqua Bellatrix, se dirigeant vers le meuble où elle rangeait certaines bonnes bouteilles et des verres, en cas de visites, ainsi que diverses objets de vaisselle de luxe.
Elle choisit une bouteille de whisky, emporta deux verres joliment sculpté, et après avoir fermé l'armoire de son coude, déposa ses charges sur la table basse.

- Oh pitié Bellatrix ! supplia-t-elle. Ne lui dis pas que je suis là... Je t'en pris... J'avais besoin de te voir...

- Emèra...Sache que je n'ai aucun compte à rendre à ton mari, et qu'il peut toujours courir pour me soutirer la moindre information à ton sujet, répondit elle d'un ton clair, alors qu'elle servait l'alcool. Attend une seconde, je reviens..., ajouta-t-elle, avant de transplaner rapidement.

Moins d'une seconde plus tard, Bellatrix se trouvait dans la cuisine de son manoir. Elle ouvrit l'un des nombreux tiroirs de la pièce, et en sortit une tablette de chocolat belge, car elle l'admettait, même si elle adorait son Angleterre natale, le savoir faire du royaume de Belgique sur ce point était indiscutable, et supérieur à celui de tout autre nation.
Sans perdre de temps, Bellatrix transplana à nouveau dans le Grand Salon, où se trouvait son amie, et lui tendit la tablette de chocolat en même temps que son verre de whisky.

- Tiens. Il faut savoir varier les plaisirs...dit elle, lui souriant en coin.

Si il y avait bien une chose qu'Emèra adorait dans la vie, c'était le chocolat. Elle était même complétement accroc. Bellatrix le savait bien, et comptait sur cette tablette pour remonter un peu le moral de son amie.

- Tu sais, tu as bien fait de venir, Emèra. Il est grand temps que ton mari se réveille, qu'il comprenne qu'il n'a pas tout les droits sur toi. Mais ce n'est pas en lui obéissant sans cesse que tu réussiras à lui faire comprendre cela. Plus tu lui désobéiras, et plus il se rendra compte qu'il était un idiot de se plaindre de toi quand il n'avait rien à te reprocher. Les règles sont parfois faite pour être brisées, crois moi..., dit elle, s'asseyant sur un fauteuil en face d'Emera.
Elle bu ensuite une gorgée du verre de whisky qu'elle tenait en main et ajouta : Alors dis moi, qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'il te défende de me voir, et de voir Aaron ?

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L'étreinte partagée avec Bellatrix lui avait tout de même fait énormément bien. Emèra avait toujours été une femme douce et aimant la tendresse. Plus que l'aimer, elle en avait besoin.

- Rodolphus n'est pas là ? demanda-t-elle d'une petite voix.

- Si, il est là, mais il est parti prendre sa douche, répondit Bellatrix. Entre ne t'en fais pas, il ne viendra pas nous déranger...

Elle passa en devant Emèra et ouvrit la porte du salon, parfaitement à l'aise dans sa belle demeure où elle avait l'air de se sentir chez elle. La Mangemorte l'invitant à la suivre alors que sa cadette se confondait en excuses pour le dérangement. Bellatrix lui fit habilement comprendre qu'il n'y avait pas lieu de poser problème, même si Emèra continuait de s'en soucier.
Elles avaient passé tellement de temps dans le salon des Lestrange qu'Emèra aurait sut retrouver le chemin sans problème tant elle venait chez son amie. Cette dernière l'invitait justement à s'asseoir sur un des fauteuil en cuir du salon.

-C'est Walden... lâcha-t-elle a la demande de son amie. Il m'interdit formellement de vous revoir, toi et Aaron. Je ne pourrai jamais !

Emèra se laissa tomber sur un des fauteuils et enfuit son visage dans ses mains, l'air totalement désespérée. Comment pourrait-elle tenir si longtemps sans ses amis ? Elle ne pourrait jamais ! Surtout en sachant que Walden s'absentait de plus en plus longtemps.
Jamais, lorsqu'à dix sept ans, elle avait dut l'épouser, elle ne s'était imaginée qu'elle serait forcée au confinement dans le triste manoir Macnair. Soudain, une évidence arriva dans l'esprit de la sorcière. Si Walden apprenait qu'elle était là, que ferait-il ?... Mais a peine eut-elle confié ses inquiétudes que Bellatrix la remit à l'évidence en sortant une bouteille de Whisky et deux verres, qu'Emèra savait être son penchant favoris. Son amie l'abandonna quelques secondes le temps...

- Par la barbe de Merlin ! s'exclama la jeune femme avec un sourire naissant en reconnaissant la plaquette de chocolat dans les mains de son amie.

Combien Emèra pouvait aimer le chocolat. Elle n'en laissait pas un sur la touche ! Noir, au lait, blanc, aux amandes, aux noisettes, suisse, praliné, belge, français... Elle avait toujours eut un fort penchant pour tout ce qui comportait du chocolat, mais depuis son mariage avec Walden, c'était devenu nécessaire. Une vraie drogue. Il lui avait d'ailleurs un jour dit qu'il n'y voyait aucun inconvénient tant que ça ne se voyait pas sur sa ligne. De toute manière, Emèra mangeait si peu qu'elle ne se nourrissait presque exclusivement au chocolat et depuis, elle faisait tout pour garder sa ligne avantageuse, allant parfois jusqu'à prendre des potions pour l'y aider. Mais Walden avait vidé toutes leurs réserves... Alors elle en coupa un carré et le mangea lentement, savourant longuement le goût, un sourire au coin des lèvres.

- Walden a demandé à notre elfe de vider tous les placards de chocolat. Il dit que c'est mauvais pour moi...

Cela ne datait que du matin, mais la sorcière était déjà dans ce qu'on pouvait appeler « du manque ».

Mais Bellatrix remplissait déjà deux verres de Whisky, tandis qu'Emèra reprenait un second carré de chocolat dont elle savourait une fois de plus le goût.

-Tu sais, tu as bien fait de venir, Emèra. Il est grand temps que ton mari se réveille, qu'il comprenne qu'il n'a pas tout les droits sur toi. Mais ce n'est pas en lui obéissant sans cesse que tu réussiras à lui faire comprendre cela. Plus tu lui désobéiras, et plus il se rendra compte qu'il était un idiot de se plaindre de toi quand il n'avait rien à te reprocher. Les règles sont parfois faite pour être brisées, crois moi... intervint Bellatrix.

-Mais... je ne saurais lui désobéir... Il me le ferait payer...

Elle baissa les yeux. Certes, elle aimait Walden. Mais elle ne avait aussi peur. Peur de sa colère et peur de le décevoir.

- Alors dis moi, qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'il te défende de me voir, et de voir Aaron ? demanda-t-elle après avoir but une gorgée de Whisky.

- Je crois que... qu'il veut surveiller mes fréquentations. Vous êtes féministes... ça ne lui plaît pas.

Elle baissa les yeux sur le verre de Whisky que lui avait posé son amie... Mais elle le repoussa doucement vers elle.

- Pas pour moi... dit-elle en posant sa main sur son ventre avec un petit sourire.

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EMERA MACNAIR & BELLATRIX LESTRANGE
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Bellatrix avait eu bien raison d'offrir du chocolat à son amie, car elle en avait encore plus besoin qu'elle ne l'aurait pensé. Emèra lui expliqua en effet que Walden lui interdisait maintenant d'en manger, et qu'il avait fait fermer tout les placards où elle pouvait en trouver.
Comme Bellatrix le répondit, Emèra avait bien fait de venir la voir, de se libérer de l'emprise de ce tyran qu'était son mari.
Oh si c'était à elle qu'il avait été promis en mariage, les choses n'aurait pas prit la même tournure...Il aurait vite appris à se comporter convenablement avec elle, sans quoi elle lui aurait fait perdre toute fierté, et se serait vengée de multiples façons.
Mais heureusement pour Bella, ce n'était pas le cas.
Elle n'avait pas besoin de se venger de l'attitude de son mari, puisque celle-ci était correcte. Certes il y avait des disputes où le ton montait, comme dans tout les couples à vrai dire, mais bien souvent Bellatrix en était plus responsable que Rodolphus...
Quand à Walden, il avait eu la chance d'épouser une femme comme Emèra qui ne cherchait pas à lui tenir tête, mais abusait de cette chance. Il était temps que cela cesse, qu'Emèra se fasse respecter et que son mari comprenne qu'il n'était pas le maître du monde.
C'est qu'il se croyait vraiment tout permis à priver sa femme de ce que l'on pouvait appeler chez elle, une addiction. C'était insensé, complétement insensé aux yeux de Bellatrix, et elle ne pouvait comprendre comment il était possible à Emèra de s'incliner face à un si odieux comportement. Cela lui paraissait tout simplement infaisable.

-Mais... je ne saurais lui désobéir... Il me le ferait payer...répondit Emèra, baissant les yeux, après que Bella lui ai dit qu'elle pensait qu'il était tant pour elle de briser les règles.

Bellatrix émit un léger rire sarcastique, levant les yeux au ciel. Et qu'allait-il lui faire ? Pensa-t-elle.
Comme le disait le Maître ; « Chaque goutte de sang pur versé était un gaspillage regrettable ». N'était il pas entièrement d'accord avec les idées de son Seigneur ?

- Tu vois le pouvoir de ton mari Emèra, mais tu ne vois pas le tien. Constata t-elle d'un air pensif, sans attendre réellement des réponses.

Car Bellatrix en avait toujours eu conscience. ; les femmes avaient un pouvoir que les hommes n'avaient pas. Emèra était une très belle femme, et si elle apprenait à maîtriser la manipulation, le chantage et le mensonge, Walden ne pourrait plus rien contre elle. Les femmes avaient de multiples armes, des armes intellectuelles et stratégiques. Au fil de l'histoire, il avait été prouvé, telle une moralité cachée, que la plupart des hommes étaient dépourvus de ses armes, ou du moins, les maîtrisaient moins bien, au contraire de la force ou du don à combattre par exemple. Bellatrix était assez satisfaite d'elle même, puisqu'elle était une femme mais savait se battre. Elle avait donc tout une artillerie d'armes à l'en croire... Pour Bellatrix, tout n'était que combat. Elle avait tendance à associer beaucoup de choses à des guerres, et pour elle, si Walden tenait tête à Emèra, elle ne devait pas s'incliner, mais se mettre au même niveau que lui, et se battre contre son autorité, se rebeller afin de gagner la bataille. Cela lui paraissait assez simple, tant pour elle, ça l'était. Mais encore une fois, elle n'avait pas épousé un homme comme Walden, et n'avait aucun besoin d'entrer en guerre avec Rodolphus, ( même si elle trouvait le moyen de le faire assez régulièrement, malgré tout ).

- Alors dis moi, qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'il te défende de me voir, et de voir Aaron ?, enchaîna t-elle presque aussitôt.

- Je crois que... qu'il veut surveiller mes fréquentations. Vous êtes féministes... ça ne lui plaît pas.

Était-ce eux qui étaient « féministes » ou lui qui était machiste ? Bellatrix doutait que Walden ne se soit même posé la question. Il n'était surement pas du genre à remettre sa pensée en cause. « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis » dit on, et bien... Walden était très certainement un imbécile.

- Si peu..., dit elle, soupirant théâtralement, comme pour montrer qu'elle trouvait l'attitude de Walden pour le moins ridicule. Et moi je pense qu'il est machiste, et que cela ne plairait pas au Maître d'apprendre que ton mari n'apprécie guère sa meilleure partisante et remet toujours en question, au fond de lui, la choix de son Maître d'accepter une femme parmi les Mangemorts. Et qu'il n'apprécie guère non plus l'un de ses meilleurs infiltrés au Ministère, Aaron, qui par la place prestigieuse qu'il occupe pourrait être considéré j'imagine, comme un supérieur hiérarchique de Walden..., dit elle. Tu vois, c'est aussi simple que ça, ajouta t elle ensuite sur un ton assez sérieux. Il a tort et tu as raison. Alors, je ne vois pas pourquoi ce serait lui qui gagnerait...Tu vois, le vrai problème de Walden est qu'il ne supporte pas d'être moins important que quelqu'un d'autres, voilà pourquoi il me déteste. Il a une fierté très mal placée...
Alors avant d'obéir au ordres de ton mari, sache qu'il est lui même subordonné à quelqu'un. D'ailleurs, si le Seigneur des Ténèbres apprend que Walden n'adhère toujours pas à son choix de m'avoir placé à un poste aussi important au sein des Mangemorts, et bien le Maître se chargera de lui faire comprendre qu'il doit respecter les autres membres de l'organisation, en particulier ceux qui ont mieux réussi leurs preuves que lui, et qu'il n'aime pas que l'on remette ses décisions en question. Sans oublier que nous faisons partie du même camp et qu'il n'a donc pas le droit de me traiter, ainsi qu'Aaron, comme si nos idées étaient contraire à celle du droit chemin. Les Mangemorts doivent être unis, cela est très important, notre Lord y tient. Si Walden persiste à croire que je suis une mauvaise fréquentation, alors que nous Mangemorts représentons l'exemple même à suivre pour tout sang pur, et bien... le Maître interviendra. La fierté de ton mari en prendra un coup, car il sera contredit, mais je doute qu'il remette en question les idées du Maître, n'est ce pas ? Alors, il s'inclinera., termina Bellatrix, dont la pensée au sujet de Walden, était bien résumée en ces phrases.

Tant d'éloquence avait donné soif à la favorite du Lord qui termina son verre de whisky d'une seule gorgée avant de le poser sur la table. Emèra baissa alors les yeux sur le verre d'alcool qui lui avait été servi par son amie et le repoussa doucement vers elle.

- Pas pour moi..., répondit elle en posant une main sur son ventre, souriante.

- Tu es sur, tu n'en veux pas ?, demanda t elle par simple politesse, prenant déjà le verre en main, décidée à le boire.
Bellatrix n'était pas du genre à comprendre les petits insinuations, à savoir interpréter brillamment le langage gestuel ou les signes d'expression, pour en tirer ensuite des conclusions justes et élaborées. Elle était au contraire une personne très franche qui disait les choses telles quelles, sans prendre de gants. Alors c'est seulement après avoir bu une nouvelle gorgée de whisky, qu'elle comprit que ce sourire injustifié de la part d'Emèra devait vouloir dire quelque chose...Et en remarquant qu'elle avait posé sa mains sur son ventre, le front tomba.

- Non, tu ne dis pas ça parce que tu es...? Tu l'es ? S'étonna t-elle ensuite, ayant compris la signification du geste de son amie. Vraiment ? Tu es... enceinte ?

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Il n'empêche qu'Emèra éprouvait constamment le besoin maladif d'être avec Walden. Même s'il était bien loin d'être l'époux dont elle avait toujours rêvé, elle ne pouvait s'empêcher de lui vouer un amour des plus inconditionnels. Un besoin, voir même une addiction. Elle aimait sentir sa main puissante dans le creux de son dos, ses yeux noisettes dont l'impassibilité avait quelque chose de rassurant, son torse à la musculature développée qui lui donnaient une impression de sécurité. Elle aimait tout, chez lui. Sa voix rauque, sa mauvaise humeur, sa colère, et attentait avec toujours autant d'impatience, ses rares moments de douceur.
Il était ce qu'elle trouvait de plus viril chez un homme. Et il était à elle. A elle seule.

- Tu vois le pouvoir de ton mari Emèra, mais tu ne vois pas le tien, intervint Bellatrix.

Ah oui. A la base, elle était venue chez son amie dans un moment de désespoir parce que son époux se montrait trop stricte avec elle. Quoi que ? N'avait-il pas raison, dans le fond ? Il était l'homme. Elle était la femme. Qu'était donc-t-elle a coté de lui et de son immense importance ? Il était un Mangemort, il avait le courage et la force d'être le bourreau du Ministère et finalement... Il n'était pas un si mauvais époux que cela. Si ?
Comprenant qu'une fois de plus que son amour pour lui allait encore trop loin, elle baissa les yeux. Oui, elle était une femme, pas un objet qu'on utilisait a bon vouloir.
La douce Emèra releva ses yeux noisettes vers son amie et demanda d'une voix maîtrisée, l'air un peu curieuse :

- Quel pouvoir ?

Savoir qu'elle pouvait être l'égal de Walden était une chose à laquelle elle n'avait jamais eut l'audace de songer une seule seconde. L'audace, ou la stupidité. Elle savait très bien jusqu'où pouvait aller aller son époux, et jamais, ô grand jamais, Emèra ne pourrait aller si loin. Mais c'était finalement plaisant d'ouvrir un peu son esprit. Un esprit de femme libre. C'était comme la douceur d'une brise d'été caressant une peau brûlante. Un petit plaisir, si simple, si banal, mais qui n'était pas trivial pour autant.
La jeune femme cassa un carré de chocolat et croqua dedans. L'arôme doux et sucré de ce met si apprécié avait donc-t-il le même goût que la liberté ? La liberté était donc-t-elle raffinée, douce, croquante et fondante a la fois ?

S'en était directement suivit cette question si dérangeante de Bellatrix qui consistait a savoir pourquoi Walden interdisait à Emèra de voir ses deux amis. En fait, la question était pertinente. La réponse était, elle, bien claire, et tout aussi gênante. Même si la jeune femme faisait mine de ne pas savoir, elle connaissait très bien son mari pour connaître sa manière de réfléchir. Bellatrix était une femme autonome, franche, et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Il était bien clair que Walden avait peut qu'elle influence sa docile épouse. D'ailleurs, la Mangemorte ne voulait pas d'héritier, elle avait ses idées bien fixe a ce sujet et le Macnair avait de toute évidence peur qu'Emèra adhère aux idées de Bellatrix et y prenne part. Pour ce qui était d'Aaron, eh bien... Là non plus, ce n'était pas compliqué à comprendre. Déjà, il était belle homme, riche, puissant et important. Ce qui faisait de lui un excellent partis, surtout quand on songeait qu'il était célibataire. En outre, il avait une manière de penser qui ne rabaissait pas la condition de femme à la simple domesticité et objet sexuel en temps voulu. Il clamait haut et fort que la femme avait ses droits et qu'elle était égale à l'homme. Walden ne faisait qu'avoir crainte qu'Emèra finisse par tomber sous son charme et termine dans ses bras. En d'autre mot, il était jaloux. Et cette preuve de jalousie, même si elle était jouissive pour la sorcière, lui faisait horriblement de mal. Pourtant, elle ne pouvait pas dire tout ça a Bellatrix, même si c'était ce que beaucoup de sorciers pensaient.

A la place, la Lestrange développa une bien longue explication qui rabaissait en tout point que tempétueux Walden. Finalement, non, il n'était pas si haut dans la société qu'il voulait le prétendre. Savoir que sa femme était amie avait deux de ses supérieurs devait sûrement aussi le faire pester. Il devait craindre que si Emèra dise le moindre mot de travers le concernant, ses amis le rabaisserait hiérarchiquement encore plus. Même si honnêtement, Bellatrix avait raison.
La voilà d'ailleurs qui vidait cul sec son verre de Whisky et s'appétait déjà a vider celui qu'Emèra avait repoussé. D'habitude, la jeune femme ne buvait pas d'alcool, pas sans l'accord de Walden. Mais chez Bellatrix, elle se laissait aller. Parfois, la Mangemort lui allumait même une cigarette qu'elles fumaient bien tranquillement chacune un verre de bon vin (sûrement discrètement « emprunté » à Rabastan Lestrange, le beau-frère de son amie).

- Tu es sur, tu n'en veux pas ? demanda-t-elle alors que, quelques secondes plus tard, le liquide couleur ambre avait déjà disparut du verre en cristal.

Emèra avait porté une main à son ventre tout juste rebondit. Là, à l'intérieur, un petit être prenait peu à peu vie en elle. Elle avait déjà commencé a imaginer son fils, un garçon digne du nom des Macnair a la tignasse châtain et aux yeux noisettes. La seule chose qui effrayait la jeune femme était le fait qu'avant cette grossesse, elle en avait déjà eut au moins quatre qui n'avait jamais prit terme.
Bellatrix sembla enfin comprendre la raison du refus catégorique d'alcool et elle avait l'air réellement très étonné.

- Non, tu ne dis pas ça parce que tu es...? Tu l'es ? demanda-t-elle comme si c'était improbable. Vraiment ? Tu es... enceinte ?

Emèra ne put cacher son sourire grandissant un peu plus sur ses lèvres. Oui. Les Macnair allaient peut-être enfin avoir une descendance. Oui. Emèra aurait peut-être accomplit son devoir.

- Je suis enceinte, oui, assura-t-elle sans se départir de son sourire étincelant. C'est après l'avoir annoncé à Walden qu'il m'a interdit de te revoir.

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EMERA MACNAIR & BELLATRIX LESTRANGE
❝ Les règles sont faites pour être brisées. ❞

- Quel pouvoir ? Interrogea Emèra.
- Le pouvoir des femmes, répondit simplement Bellatrix, comme si cela était logique.

Elle ne développa pas plus son idée, sachant que de toute façon, Emèra n'abuserait pas de ce pouvoir comme elle l'aurait fait à sa place. Si elle avait eu un mari aussi méprisable que Walden, elle lui en aurait fait voir de toutes les couleurs. Sans aucun remords elle aurait réduit sa trop grande fierté à néant, l'aurait manipulé vingt quatre heures sur vingt quatre et n'aurait jamais montré le moindre soupçon de sympathie à son égard avant qu'il ne change de comportement et lui donne raison. Mais Emèra ne pourrait faire cela, elle ne pourrait même y songer, Bella en était consciente.

Emèra ne répondit rien au monologue de son amie au sujet de Walden. Probablement n'y voyait elle rien à ajouter à son raisonnement. Et puis de toute façon, ce n'était pas une question, mais une longue affirmation, qui au yeux de Bella, était une indiscutable réalité.

Quand Bellatrix avait vu son amie porter sa main à son ventre, sourire au lèvre, lui refusant de l'alcool, elle avait compris que cela cachait quelque chose, même si elle n'avait pas tout de suite deviné de quoi il s'agissait. Mais c'était évident, et elle avait fini par demander avec grand étonnement :

- Non, tu ne dis pas ça parce que tu es...? Tu l'es ? Vraiment ? Tu es... enceinte ?
- Je suis enceinte, oui, assura-t-elle sans se départir de son sourire étincelant. C'est après l'avoir annoncé à Walden qu'il m'a interdit de te revoir.

Bellatrix ne s'attendait pas à cela. En fait, elle ne s'attendait jamais à ce que personne dans son entourage, ne lui annonce ce genre de chose. Elle semblait toujours être la plus surprise, comme si tomber enceinte était quelque chose de tout à fait anormal qui n'arrivait jamais à personne.
La vérité était que Bellatrix, du haut de ses 26 ans, bientôt 27, n'était jamais tombée enceinte, et qu'elle acceptait très mal cette incapacité à mettre au monde. Comment pouvait elle accepter, elle, Bellatrix Lestrange, être incapable de quelque chose ? Non , elle ne l'acceptait pas. C'était bien trop difficile. Alors elle reniait les faits, enfermée dans ses propres mensonges, auxquels elle avait l'air de croire. La question de devenir mère était en fait un sujet délicat pour Bella.
D'une part non, elle ne voulait pas d'enfant.
Déjà, parce qu'elle était Mangemorte, qu'elle refusait de manquer ne serait ce qu'une seule mission pour la cause qu'elle défendait, et parce que cela ternirait sa réputation de guerrière, sa réputation de femme forte et cruelle à laquelle elle tenait tant. Une femme cruelle peut elle être mère ? Elle en doutait.
Puis ensuite, parce qu'elle espérait toujours, qu'un jour le Seigneur des Ténèbres décide de faire d'elle sa femme, sa reine sur le trône de leur victoire, et que forcément, si cela arrivait ( et elle l'espérait de tout son cœur car elle avait la ferme conviction qu'ils étaient fait l'un pour l'autre ) le fait d'avoir déjà des enfants du sang d'un autre homme ne serait pas très bien vu.
D'un autre côté, c'était son devoir. C'était ce que les Mangemorts, serviteurs du Lord eux même prônaient : procréer la race sorcière et exterminer la vermine au sang souillé. Elle était elle même mangemorte, et avait foi en cela. Mais elle s'occupait déjà de l'extermination des sangs impurs alors... elle contribuait d'une certaine manière à la conservation de la pureté du sang, non ?
Et...oui, elle aurait aimé avoir des fils, qu'elle éduquerait avec fierté en bon sang pur et qui rejoindraient les rangs de son Seigneur à leurs tours. Elle avait d'ailleurs promis à son père, après la fugue de sa sœur Andromeda, qu'elle appellerait son premier fils Cygnus, afin que tous sachent qu'il était de la famille Black, car il serait une grande source de fierté.
Oui elle aimerait beaucoup avoir un fils, ou même une fille, qu'elle imaginait comme le sosie de sa personne, ambitieuse et forte.
Au fond, malgré tout les inconvénients que cela pouvait lui apporter, à sa carrière et à sa réputation, elle voulait avoir un héritier.
Mais voilà, apparement, elle ne pouvait pas. Elle ne l'avouait pas. Elle prétendait préférer attendre que la guerre soit gagnée pour pouvoir élever un enfant, contenant ainsi l'impatience de son mari, et les soupçons des autres. Il y avait une part de vrai là dedans, bien sûr. L'idéal serait de tomber enceinte après la victoire. Mais la question n'était pas là.
Au début de son mariage, elle ne s'était pas préoccupée de tomber enceinte ou pas, et pourtant, rien ne s'était passé. Sa sœur était tombée enceinte avant elle en l'espace de deux mois, alors qu'elle ne l'était toujours pas après un an de vie commune avec Rodolphus. C'était cela qui l'avait fait comprendre que quelque chose n'était pas normal. Seulement, Bellatrix, craignant que l'on lui confirme cette incapacité qu'elle n'était pas prête à accepter, préféra repousser le moment de vérité à plus tard. Elle préférait de toute évidence favoriser sa carrière pour le moment, et pour le fait de devenir mère...Et bien, elle verrait, elle aviserait en temps voulu. Peut être qu'elle le serait, peut-être pas. En attendant, il n'y avait rien d'autres à faire à ce propos.

Derrière son étonnement, Bella cachait aussi une certaine...jalousie ? Lorsqu'elle avait sauvé Emèra des bras de la grande faucheuse, celle ci lui avait expliqué pour quelles raisons elle avait voulu mettre fin à ses jours. Bella s'était alors sentie moins seule dans son dilemme. Là, Emèra étant enceinte...Bon bien sûr elle était contente pour elle, mais c'était inattendu et...cela lui rappelait sa situation, qu'elle préférait oublier la plupart du temps. Rodolphus serait d'autant plus jaloux si Walden viendrait à avoir un héritier avant lui. Et cela ne ferait qu'accroître son envie d'avoir un fils...

Bellatrix chassa ses pensées de son esprit, et finit par sourire à son amie.

- C'est une très bonne nouvelle !., dit elle, souriant sincèrement. J'espère qu'il te ressemblera à toi et n'aura pas le caractère de troll de ton mari, ajouta-t-elle. Et...Tu sais quoi ? T'en à rien à foutre qu'il t'aie interdit de me voir. Tu penses sincèrement qu'il oserait se montrer violent avec toi alors que tu portes son enfant ? Alors que non seulement il tient à sa fierté, à la belle femme qu'il a épousé, mais en plus, il tient à avoir un fils ! Emèra, une femme a d'innombrables pouvoir sur les hommes...Mais une femme enceinte...Une femme enceinte fait ce qu'elle veut et son mari se plie à ses ordres, c'est ainsi que ça marche. C'est le moment idéal pour que tu apprennes à Walden à se montrer plus respectueux avec toi...Vraiment, tu devrais en profiter pour le dresser un peu..., termina t-elle, lui souriant en coin.

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- Le pouvoir des femmes, répondit Bellatrix avec un naturel déconcertant.

Voyant que de plus amples explications n'arrivaient pas, Emèra s'autorisa une petite réflexion. Le pouvoir des femmes. Certes. Mais qu'était-ce donc ? Qu'est-ce que Walden ne pouvait trouver que chez Emèra ? Eh bien... La première évidence, fut le plaisir sexuel. Bien-sûr, l'adultère était tout a fait envisageable, mais Walden n'était pas le genre d'homme a aller voir ailleurs. Déjà, parce qu'il avait beau avoir presque tous les vices, il n'était pas un obsédé et que de toute manière, c'était de son épouse qu'il voulait un enfant. Pas de la première catin venue sur le trottoir de l'Allée des Embrumes après vingt trois heures. Bellatrix l'incitait-elle là a faire la « grève du sexe » ? Mais c'était impossible, et ce, pour trois raison bien valables. Déjà, même si Emèra se refusait à son époux, il la contraindrait, ce qui n'avancerait pas beaucoup les choses. Dans tous les cas, il aurait son petit plaisir du soir. Ensuite, en admettant que la sorcière se refuse à lui et qu'il ne la force pas, qu'est-ce qui ne prouverait pas que Walden irait prendre du bon temps avec une autre femme ? Là encore, le Macnair aurait satisfaction. Et puis, de toute manière, Emèra n'aurait jamais le courage de lui dire non. Alors, finalement, le pouvoir des femmes n'était pas un pouvoir pour tout le monde.

- C'est une très bonne nouvelle ! intervint Bellatrix au sujet de la grossesse de son amie. J'espère qu'il te ressemblera à toi et n'aura pas le caractère de troll de ton mari. Et...Tu sais quoi ? T'en à rien à foutre qu'il t'aie interdit de me voir. Tu penses sincèrement qu'il oserait se montrer violent avec toi alors que tu portes son enfant ? Alors que non seulement il tient à sa fierté, à la belle femme qu'il a épousé, mais en plus, il tient à avoir un fils ! Emèra, une femme a d'innombrables pouvoir sur les hommes...Mais une femme enceinte... Une femme enceinte fait ce qu'elle veut et son mari se plie à ses ordres, c'est ainsi que ça marche. C'est le moment idéal pour que tu apprennes à Walden à se montrer plus respectueux avec toi... Vraiment, tu devrais en profiter pour le dresser un peu...

Dresser Walden ? Oh non, Emèra ne se voyait absolument pas dominatrice. Et puis, il serait capable d'y voir un certain plaisir pervers dans toute cette histoire.
Cela dit, en y réfléchissant un peu, Bellatrix n'avait pas vraiment tord. C'était bien le moment rêvé pour se faire un peu respecter, et neuf mois de paix n'étaient absolument pas a ignorer. Après tout, Walden voulait interdire a Emèra de quitter le manoir pour voir ses amis ? Aucun problème, elle resterait dans leur campagne froide et perdue sans voir personne. Mais alors, elle prendrait un malin plaisir a jouer de ses hormones, se voyant déjà répéter « c'est ton futur fils qui joue de mes humeurs ». Que pourrait-il bien répliquer à ça ? Il ne pourrait pas faire de mal à Emèra sans faire de mal à leur si fragile et précieuse progéniture.
Le fait est que Bellatrix n'avait encore une fois, absolument pas tord.

- Mais... Walden... Enfin... bafouilla-t-elle. Tu le connais il serait énervé et...

Elle se tut et reprit un carré de chocolat qu'elle laissa doucement fondre sur sa langue, laissant tous les arômes se propager dans sa bouche.

- Oh tu sais, Bella, il s'est déjà absenté durant quatre jours, confessa-t-elle. Il voit déjà sûrement une autre femme. Si je l'offense trop, je suis sûre qu'il ira la voir encore plus...

Elle poussa un long soupire, l'esprit un peu trop encombré par toutes les options qui se bousculaient dans sa tête, accompagnées par tous les insubmersibles « et si ».

- Remarque... peut-être que je me fais des idées. Il n'a jamais été comme tous ces hommes aux idées constamment mal placées. J'ai souvent pensé qu'il était gay.

La jeune femme reprit un carré de chocolat qu'elle croqua sans aucun complexe. Même si elle ne buvait pas, elle n'avait pas l'alcool facile. En revanche, le chocolat, qui avait l'effet d'une vraie drogue sur elle, déliait bien souvent sa langue telle une femme saoule. En fait, si on voulait qu'Emèra parle ou se plaigne de Walden a coeur ouvert, il fallait la mettre devant une plaquette de chocolat.

- Tu sais que l'autre jour, Yaxley était à la maison. Et je suis presque sûre que Walden a reluqué ses fesses quand il est sortit du salon.

Elle reprit un autre morceau de chocolat, armé d'un sourire amusé en se remémorant de ce fameux jeudi dernier où Yaxley était venu boire un verre qui s'était franchement attardé jusque tard dans la nuit. Aussi tard qu'a quatre heure du matin, les deux « amis » étaient encore en train de rire.

- Tiens, l'autre jour, il m'a dit qu'il trouvait ton beau-frère... Rabastan, c'est cela ? Être un homme très bien et très convenable, avec une idéologie irréprochable. Il a aussi ajouté qu'il était très séduisant.

Elle arqua légèrement un sourcil, n'ayant jamais vraiment réussit à comprendre ce que signifiait cette grosse insistance. Emèra n'avait jamais rencontré Rabastan et ne voyait même pas de qui il s'agissait. Elle ne savait de lui que ce que Bellatrix lui racontait à son sujet, c'est a dire qu'il avait l'air d'un homme affreusement susceptible et très narcissique. Peut-être que Walden cherchait simplement à savoir si Emèra serait capable de le tromper ou si s'était vraiment le Macnair qui s'intéressait au Lestrange.

- Mais... tu me connais, je suis d'une jalousie maladive. Je me fais sûrement des idées, avoua-t-elle en haussant les épaules.

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EMERA MACNAIR & BELLATRIX LESTRANGE
❝ Les règles sont faites pour être brisées. ❞

- Mais... Walden... Enfin... bafouilla-t-elle. Tu le connais il serait énervé et...

- Et alors ? Répliqua Bella. Toi aussi tu as le droit d'être énervée sur lui.

- Oh tu sais, Bella, il s'est déjà absenté durant quatre jours, confessa-t-elle après avoir repris un carré de chocolat. Il voit déjà sûrement une autre femme. Si je l'offense trop, je suis sûre qu'il ira la voir encore plus...

Emèra poussa un long soupir. Bellatrix la regardait, réfléchissant. Elle n'avait pas ce problème, elle savait que Rodolphus lui était fidèle. Mais si ça n'aurait pas été le cas, elle ne l'aurait pas accepté. Emèra non plus ne devait pas l'accepter, si son mari la trompait. Était ce seulement le cas ? Elle n'avait pas l'air d'en être certaine. Après tout, peut-être s'était il absenté pour les besoins d'une mission ? De toute façon, cela serait facile à savoir. Il suffisait qu'Emèra piège son mari avec du veritaserum et elle aurait la réponse. Bella ne voyait pas pourquoi tourner autour du pot alors que la magie rendait les choses tellement plus simple. Elle ne répondit pas cependant, puisque rien de ce que son amie n'avançait n'était prouvé. Forcément, à sa place, elle aurait déjà divorcé depuis bien longtemps, que Walden soit fidèle ou pas. Mais elle savait qu'Emèra aimait son mari, malgré le comportement peu agréable qu'il avait. Alors elle préféra la laisser continuer avant de dire quoi que ce soit d’inapproprié, ou de lui donner de mauvaises idées, qui pourrait mettre son mariage en péril.

-Remarque... peut-être que je me fais des idées. Il n'a jamais été comme tous ces hommes aux idées constamment mal placées. J'ai souvent pensé qu'il était gay.

Bellatrix éclata de rire, mais se reprit très vite, constatant que son amie était sérieuse. Walden Macnair, gay ? C'était la chose la plus dingue qu'elle n'aie jamais entendue ! Et Bella savait de quoi elle parlait. Les hommes,elle savait les cerner sans problèmes. Il faut dire qu'elle avait toujours été très proche des garçons, et rejoindre les Mangemorts n'avait fait qu'accroître son ample connaissance de l'idéologie masculine. Le fait que Walden soit attiré par les hommes...Cela lui paraissait complétement insensé, c était même tout simplement impossible !
Il suffisait de le regarder pour le comprendre. Il faisait partie de ses hommes qui se considéraient supérieur aux femmes, et qui adoraient cet idée. Probablement en fait, qu'il méprisait fortement la communauté homosexuelle. Si cela eu été vrai, cela dit, ça aurait bien fait rire Rodolphus....Par contre, le fait que Walden n'avait pas les idées constamment mal-placées...Elle en doutait. C'était un homme. Et un homme machiste en plus. Alors...Si Walden devait être infidèle, pour Bella, ce ne serait surement pas avec un homme qu'il tromperait sa femme.

La jeune femme reprit un carré de chocolat qu'elle croqua sans aucun complexe. Elle poursuivit son idée, comme si le chocolat l'aidait à parler.

- Tu sais que l'autre jour, Yaxley était à la maison. Et je suis presque sûre que Walden a reluqué ses fesses quand il est sortit du salon.

- Attend Attend...Ca ne prouve rien du tout ! Il a très bien pu faire ça pour se comparer. Les femmes font ça tout le temps, c'est presque naturel. Je pense que les hommes ont aussi besoin de se comparer aux autres hommes parfois. Tu sais, pour se rassurer sur leur pouvoir de séduction, par exemple., répondit Bella.
Ce n'était surement pas pour défendre Walden qu'elle disait ça, loin d'elle une telle idée. Mais simplement parce qu'elle le pensait, et que oui, l'idée que Walden soit gay sonnait tout à fait faux à ses oreilles.

Reprenant à nouveau un carré de chocolat, Emèra continua de se confier :
- Tiens, l'autre jour, il m'a dit qu'il trouvait ton beau-frère... Rabastan, c'est cela ? Être un homme très bien et très convenable, avec une idéologie irréprochable. Il a aussi ajouté qu'il était très séduisant.

Bellatrix eut un petit sourire.
- Ca ne m'étonne pas ! Rabastan a une idéologie, disons...assez détestable. Surtout point de vue de la conditions de la femme, il pense exactement le contraire de Rod là dessus...Et pourtant, c'est bizarre je sais mais, je l'apprécie beaucoup. Bien sur, j'aurais jamais pu l'épouser. L'un de nous aurait tué l'autre, ça aurait pas été possible... En fait, ton mari s'est pratiquement complimenté lui même en vantant l'idéologie de mon beau-frère...Ca non plus, ça ne m'étonne pas, constata-t-elle, avant de rire légèrement. Et puis bon, le fait qu'il le dise séduisant...Peut être que l'a encore il s'est identifié à lui et a voulu se lancer un autre compliment. Mais d'un point de vue totalement impartial, Rabastan n'est pas du tout moche, c'est un fait. Dire qu'il ne l'est pas serait de mauvaise foi.

-Mais... tu me connais, je suis d'une jalousie maladive. Je me fais sûrement des idées, avoua-t-elle en haussant les épaules.

- Surement, si tu veux mon avis. Le fait qu'il est été absent plusieurs jours sans raisons, je suis d'accord que ça mérite des explications. Ca ne cache pas forcément quelque chose mais si tu as envie de savoir ce qu'il a fait pendant ses quatre jours, si tu ne lui fais pas confiance sur ce point, tu dois lui demander, et il doit te répondre. C'est tout simple.

Bellatrix fronça les sourcils, venant de repenser à ce que son amie lui avait dit et ajouta, tout à fait naturellement : Il a de belles fesses Yaxley ?! J'ai jamais fait attention....

» Bellatrix L. ♣ Now you're just somebody that I used to know ♣
» Bellatrix Lestrange ♣ Nobody is in charge of his fate. ♣
» That cold night of September...♦ Bellatrix L. & Jake M.♦
» A défaut de me comprendre j'espère que tu sauras m'écouter Ft; Bellatrix
» Bellatrix Lestrange ♣ A witch with prodigious skill and no conscience. ♣ [Terminée]