Quand l'amour et la haine s'entrecroise... [PV Sirius Black]

On a tous eu dans notre vie à un moment ou un autre le coeur qui se serre, le stresse qui monte, le souffle court. Parce qu'on sait qu'on doit lui parler... C'est ce qui m'arrive en ce moment même. Pourquoi moi? Monde cruel! Tu me hais hein? Tu veux me voir mourir? Avoue!

Je suis donc dans mon appartement à tourner en rond, respirant de grandes bouffées d'air frais, buvant café sur café. Je n'y pouvais rien. Je ne pouvais lui échapper. Si jamais il n'était pas prévenu, cela retomberait sur moi... Vous vous dites surement de qui je parle n'est ce pas? Eh bien de Sirius Black. De qui d'autre à votre avis? oh le problème c'est pas de le voir loin de là. Mais plutôt... De quoi on risque de parler. Parce que je sais qu'avec MA répartie et la SIENNE, ça va pas faire bon ménage à mon avis.

J'ai dû déjà mettre dix bonne minutes à savoir qu'est ce que je vais mettre et opta pour un jeans simple, un haut noir tombant sur une épaule, une ceinture et mes éternelles bottines noires. Un bonnet, la veste et je sortis de mon appartement tournant la clef dans la serrure. Vous devez surement me prendre pour une gamine de quinze ans qui va a son premier rendez vous amoureux... Je suis tout à fait d'accord avec vous! Même moi je me trouve ridicule d'agir ainsi pour voir un gars en pur amitié bien sur... Même si bien sur je sais qu'au fond de moi j'espère plus... Heureusement qu'il ne le sait pas! Il le sait pas hein?

Je soupirais, m'en voulant à moi même de réagir ainsi et transplana dans une ruelle pour atterrir dans une autre. Pas très loin de là où il habitait. Un petit appartement londonien en plein coeur de la ville pratiquement. Je tournais dans plusieurs rues, m'approchant un peu plus à chaque fois de là où je devais aller. Vous me dites de quoi il faut qu'on parle? Eh bien d'une réunion de l'Ordre. L'Ordre du Phoenix. Vous savez, cette ordre secret pas si secret pour combattre le Lord noir qui monte en puissance et qui veut tuer tout les moldus? Bin, moi je fait partie de l'Ordre. Manque de pot, lui aussi. Et comme il y a réunion, je suis comme par hasard, chargée de lui dire. Je soupirais une énième fois depuis ce matin.

C'était le soir bien sur. J'avais reculé jusqu'à l'heure fatidique et les lampadaires de la ville éclairaient à présent les rues. Puis une fois en avoir traversé une ou deux, j'arrivait devant l'immeuble où habitait Sirius. Sirius. Cette fameuse personne. Cela fait longtemps que je le connais. J'ai un an de moins que lui mais nous étions dans la même maison que lui. Avec James, Remus et Peter, ils formaient le fameux quatuor des maraudeurs. La bande la plus populaire au près de la gente féminine. Sauf de moi et de Lily. Enfin au début pour mon cas. Après j'ai appris à connaitre James puis Remus et enfin Sirius...

J'entrais dans l'immeuble puis monta un ou deux étages pour arriver devant la porte et inspirant à fond, toqua à la porte. Tout mon être trépignait d'impatience rien qu'à l'idée qu'il était là. Mais ma raison me disait de fuir. Fuir loin et l'éviter le plus possible. Mais c'est bien connu que je ne suis jamais la voix de la raison, n'est ce pas?

J'allais m’apprêter à faire demi-tour trouvant comme excuse simplement qu'il n'était pas là où qu'il n'avait pas entendu. Lâche. J'étais lâche à ce moment précis parce que je ne voulais pas être attiré par lui. Cela signifierait me perdre. Et le perdre.

Mais la porte s'ouvrit et je levais les yeux passant d'un jeans à un tee shirt puis à un visage étonné. Son visage. Ses grands yeux bleu-gris me fixant avec étonnement, sa peau légèrement halé typique au Black et ses cheveux noirs au reflet au brun. Oui, il avait tout pour lui ce type. Tout et c'est peut être ça qui me faisait peur. Ma fascination presque maladive que j'ai pour lui. De cette attirance qui prend trop de place dans mon coeur. Je ne savais pas quoi dire. Lui me lança un simple "Bonjour" qui me détendit presque instantanément. Mon assurance revint en une fraction de seconde et ma répartie avec.
Je vis également son regard glisser sur mon épaule dénudée, qu'il ponctua d'un sourire en coin m'affirmant alors le plus naturellement du monde:

- Jolie haut,

Fatal Error... Je crois que la terre vient de s’arrêter. Ne rien laisser transparaître Abby. Allez courage! Pourtant son regard qui avait à nouveau glisser sur mon épaule... Naaaaaaannnnn je me fait des films!

Qu'est-ce qui t’amène ici ?

Ah merci! Je lui lançais alors un de mes airs totalement supérieur et arrogant. J'adorais prendre ce regard avec lui. Cela le mettait hors de lui. Même si cette fois ci j'avais décidé de m'amuser et donc de montrer aussi que je plaisantais bien entendu. Je lui affirmais alors tranquillement en baissant les yeux sur le jeans.

-Joli jeans... Et si on se faisait un échange? Je suis sure que mon haut t'irais à merveille!

Je le regardais alors, les yeux brillants d'amusement total, un sourire en coin amusé au lèvres. C'est vrai que je le voyais mal à avec mon haut mais c'était juste pour plaisanter c'était plus une sorte de formalité entre nous deux. Enfin, moi je le voyais comme ça. Je ne pouvais m’empêcher de le chercher. Tout le temps. C'était plus fort que moi. J'adorer le voir sortir de ses gonds. Voir cette relation du chat et de la souris continuer perpétuellement. C'est peut être stupide mais je préférais ça plutôt de penser qu'il pourrait tout simplement m'ignorer. Je préfère devenir son ennemi plutôt que de voir son regard passer sur moi avec toute l'indifférence dont il était capable. Je repris alors sortant de mes pensées:

-Par contre à cette heure ci, on dit Bonsoir et non Bonjour!

Je lui lançais un air angélique qui ne me collait absolument pas si on me connaissait ne serait ce qu'un minimum. Puis je finissais alors, cette fois ci plus sérieuse.

-Par contre pour l'objet de ma visite, ça te dit on en parle dedans? J'ai pas envie que les voisins sachent de quoi on parle...

La sécurité oblige et puis cela le fera poireauter et moi je pourrais ainsi découvrir l'appartement de Sirius... l'antre du démon.

Je voyais bien que je lui avait coupé l'herbe sous le pied. Je souriais de toute mes dents me sentant parfaitement rassurée mais il suffisait qu'il sorte une phrase pour qu'au final toute mon assurance s’effrite. Quand je lui avait dit qu'on disait bonsoir, son irritabilité avait repris le dessus. Je le voyais que cela l'avait énervé.

-Peu importe.

Qu'est ce que je disais?

Mais je me frappais mentalement d'avoir proposer d'entrer dans son appartement. Qui sait ce qui se pourrait se passer? NAN! Calme toi Abby, redescend sur terre, reviens parmi les vivants... Il fallait que j'en finisse au plus vite. Je devais partir. J'avançais d'un pas et entra dans l'appartement de Sirius. J'avais l'impression d'entrer dans un de ces lieux interdit au public. J'ai l'impression d'entrer dans sa vie privée et que j'en avais absolument pas le droit.

J'avançais doucement en regardant à gauche et à droite, chaque pas me faisant cette fois ci beaucoup plus... petite. Tout ce que j'étais devant l'entrée c'était envolé en l'espace de quelques simple pas. Je ne pouvais pas. Je serrais le bas de ma veste et finalement croisa mes bras et tout en observant aux alentours en essayant de paraître le plus possible calme et détendue je déclarai:

-Je suis venue te voir parce qu'on a réunion de l'Ordre.

Je laissais ma phrase en suspens. Je regardais autour de moi. L'appartement était sobre mais classe. Il n'y avait pas de mot en fait. Il l'avait décoré simplement à son image. Je continuais alors ma phrase tranquillement. Enfin, en essayant.

-Je ne pouvais pas te dire ça dans le couloir je pense!

Je souriais en coin et lui déclara doucement regardant toujours autour de moi évitant presque avec soin de croiser son regard ou de le regarder tout simplement.

-En tout cas, belle déco...

Je ne savais pas trop quoi dire en fait. J'essayais de gagner un maximum de temps, des sentiments contradictoire prenant place. J'avais envie de fuir. Je sais que si je reste, je risque de céder. Mais si je pars, je ne le reverrais pas avant un certain bout de temps je pense. Je me mordis l'intérieur de la joue et finalement me retourna vers lui...

Je regardais autour de moi. L'appartement était sobre. Comme je me l'imaginais. Enfin en un peu plus... bordélique que cela en réalité. Je souriais intérieurement au souvenirs de leur dortoir en septième année.. Une guerre. Une guerre je vous dit dans le dortoir!

Je me retournais pour l'observer, les mains jointes dans mon dos. Il me remercia du compliment pour la décoration que j'avoue assez classe. Sirius quoi. Je me secouait la tête. J'étais gênée en réalité. J'ignorais quoi dire en fait. Puis il me demanda alors calmement, le plus naturel.

- Tu veux quelque chose à boire ?

Cela a eu le don de me redonner mon assurance. Il voulait que je reste. Je soupirais de soulagement. Je me voyais mal insister en fait. Je lui déclarais alors, un ton légèrement amusé sur les bords.

-Je veux bien une bierreaubeurre si tu as ça quelque part.

Je souriais toujours en le regardant puis m'installa sur le canapé prenant mes aises. je devais absolument agir comme avec n'importe qui d'autre. Sinon cela risque de paraître bizarre. Allez Abby, courage!

Je me levais laissant ma veste sur la canapé me dirigeant vers la télé. Étonnée, je me dirigeais alors vers cet objet moldu que je connaissais bien sur étant de sang mêlée.Mais j'ignorais que Sirius le connaissait. Puis je souriais doucement. Je me rendais compte en fait que je ne connaissais pas réellement Sirius. Seulement en publique. Mais le Sirius qui était là était il le même que le Sirius qui se montrait au dehors? Je l'ignorais. Je déclarais alors, un peu plus fort pour être sure qu'il m'entende.

-Tu connais la télé?

Je regardais alors en détail l'appartement. Il faisait très... moldu en fait. Il n'y avait pas beaucoup d'objet magique exposé. Et cela me faisait bizarre à penser que Sirius pouvait agir en moldu. Mais bon avec sa famille ça se comprend... Avec les histoires qui tournaient dans Poudlard et de ce que je sais des familles de Sang Pur, ce n'était pas très difficile à deviner...

Je me rapprochais alors de la fenêtre observant la nuit tombaient et retourna m'asseoir attendant Sirius. J'étais curieuse de savoir ce qu'il allait raconter, un sourire amusé parcourant mes lèvres. Je crois que je vais bien apprécier cette soirée au final...

Il était partit dans la cuisine et lorsque je lui avait dit qu'il avait une télé, il me répondit du tac au tac un bien sur enthousiaste qui me fit sourire. Je l'imaginais bien en train de décapsuler la bierreaubeurre avec le sourire. Je souriais de plus belle tout en me mettant en tailleur et je l'entendis continuer dans la cuisine.

- Tu auras sans doute remarqué, mais je n'ai aucun problème avec les objets moldus.

Je rigolais doucement. C'était plutôt vrai. Puis je continuais sur le ton de la conversation quand il arriva au même moment me déposant une bierreaubeurre, sur un ton amusé.

-Je vois ça...

Je le regardais de côté, l'air amusé puis je pris la bierreaubeurre de ses mains tout en lui disant un simple Merci rieur et lui tendit pour un simple "tchin" amical. Je me tournais alors vers lui, une jambe pliée sous l'autre jambe qui tombait négligemment sur le côté, le pied posé sur le sol, la tête sur le dossier et je le regardais doucement. Je n'avais qu'une envie en ce moment, l'embrasser. Je ne pouvais pas le nier. Et se serait me mentir à moi même.

J'avais envie d'en savoir plus sur lui puis d'un air taquin je lui dit alors.

-Tu es bien silencieux ce soir dit donc.. Aurais je réussi à te faire taire?

Puis je pris alors un air dramatique tout en le regardant, mais mes yeux trahissait mon amusement.

-Mais où est donc passé le garçon que j'ai connu à Poudlard?

Puis je rigolais doucement. Je ne voulais pas le froisser pas du tout et ce n'était pas vraiment une réflexion ou un pique, mais plus une sorte de constatation. Parce que c'est vrai qu'il avait mûrit. Du moins il le montrait. Sauf moi. J'adorais ce côté rebelle et gamin qui sommeillait en moi et je le montrais dès que je le pouvais. Comme ce soir où j'avais simplement envie de le charrier pour m'amuser. Ses réactions étaient toujours très drôles et j'adorais ce jeu entre nous. Le jeu. Toujours et encore. Je le regardais dans les yeux puis but une gorgée de ma bierre et finalement souris.

Je buvais littéralement ses paroles. Ce mec m’obsédait. C'était stupide, irrationnel, totalement irréfléchi mais... là maintenant, dans l'immédiat, assise sur ce putain de canapé, je le regardais dans les yeux, totalement hypnotisé par ces orbes d'un bleu-gris indéfinissable, ponctué de cette étincelle de malice qui les caractérisaient tant. C'était presque un besoin vital que j'avais de le voir et je crois que je viens de m'en rendre compte à l'instant. Je revins à la réalité à cause de son clin d'oeil et reprit mes esprits. Mais je n'avais pas suivi un traître mot de ce qu'il avait dit. Enfin si, j'avais écouté, mais sans vraiment chercher à comprendre. Sa voix chaude et rauque me suffisait. Il aurait put parler des heures, j'aurais put rester des heures à l'écouter. Mais il reprit.

- Il est toujours là, ne t'en fais pas...

Et il but une gorgée de bierreaubeurre. Je dut mettre une bonne trentaine de seconde pour comprendre de quoi il parlait. Et je me souvenais de ma question mélo-dramatique totalement fausse que je lui avait sortit juste pour ironiser la situation. Je me mis alors à l'observer et il semblait pris dans ses pensées... ou troublé. Qu'avais je donc dit? Puis le ton joueur revint et finalement il me déclara alors:

- En ce qui te concerne, la Abbygail que j'ai connu à Poudlard n'a définitivement pas changé. Tu as toujours ce... charmant caractère.

Je rigolais, balayant ainsi ses paroles. Je n'aimais pas ce genre de flatterie. Qu'elle soit fausse ou vraie. Je préférait de loin à ce qu'on me critique. J'y étais bien plus... habituée. Je bus une gorgée de ma bierreaubeurre et finalement le regarda de nouveau ayant détourné les yeux un instant.

Je te remercie de trouver mon caractère.... charmant...

Je souriais en coin victorieuse et finalement je but une autre gorgée. Adoptons la technique du, je bois pour combler les blancs. Je soupirais et finalement l'observa à nouveau. Je voulais simplement l'embrasser mais j'ignorais si le faire serait une bonne chose. Que risque t-il de se passer? Me rejetterais t-il? Ou au contraire cela irait plus loin? Mais si jamais c'est le cas, cette relation risque fort de nous détruire. J'ignorais en cet instant précis ce que je devais faire et cela m'énervait au plus haut point. Je déclarais alors de but en blanc en regardant son plafond. Quitte à recevoir un coup de massue, autant ne pas le regarder. Cela risque de faire trop mal.

-Tu sais quoi Sirius? Le pire avec tout ça, c'est que je ne sais même plus quoi te dire. Ou je ne sais même plus quoi faire.

Je fermais les yeux et finalement les rouvrit soudain plus... en confiance. Je me levais et finalement me pencha à son oreille et lui murmura doucement:

-Mais il y a une chose dont je suis sure, c'est que cette partie dont lequel nous sommes les deux seuls à la jouer me plait plus qu'il n'y devrait...

Et je fit la seule chose qui me passa par l'esprit. Je l'embrassais dans le coin de l'oreille.

Il tourna la tête et nos lèvres se rencontrèrent. Ce premier contact, celui dont j'en rêvais depuis maintenant quelques temps semblait abattre mes dernières barrières, et cela m'électrisait. Tout mon être en réclamait que lui. J'approfondissais alors le baiser passant mes jambes autour de Sirius, me mettant ainsi assise sur ce dernier, mes mains sur son torse.

J'avais fermé les yeux et je pouvais sentir sa respiration comme la mienne, son odeur, sa peau. Je nous revoyais alors à Poudlard comme des gamins qui se cherche et qui s'évite. Je nous revoyais plus tard, dans nos disputes puis dans ces moments privilégiés où le jeu prenait fin dans un accord tacite et où tout sortaient. Les non dits, les interdits, où l'on parlaient comme des amis.

Oui j'ai toujours considéré Sirius comme un ami. On se chamaille c'est vrai, on joue aussi mais moi je sais que j'aurais toujours été là pour lui dans le besoin. Je ne sais pas vraiment quand cela à changer dans mon coeur en réalité. Peut être en sixième ou septième année? Qui sait! Tout ce que je sais pour l'instant c'est qu'il ne doit en aucun cas savoir ce qui se passe dans cet organe qui me fait vivre. Personne ne doit savoir ce qui se passe dans mon esprit quand le mot Sirius est prononcé. Personne.

Enfin, si. Une personne est au courant. James bien sur. Son frère de coeur. Il sait tout de ce que j’approuve pour Sirius. C'est lui qui l'as deviné. Un jour il m'a dit qu'il regardait Lily avec le même regard que j'avais quand je vois Sirius. J'ai tout nié en bloc au début bien sur et il à éclaté de rire. Je lui avait demandé pourquoi mais il ne m'as jamais vraiment dit la raison.

Je coupais le contact de mes lèvres de celle de Sirius et gardant les yeux fermé je posais mon front sur le sien. Puis je les ouvrit à nouveau. J'ouvris la bouche pour parler mais rien ne sortit. J'ignorais quoi dire. J'avais soudain peur. Peur de ce qui pourrait se passer par la suite... Je me repris et plongea mon regard azur dans celui orageux de Sirius pour finalement déposer une simple baiser dans le coin de ses lèvres, mes mains jouant sur son torse...